L´étranger qui débarque à Abou-Dhabi cherchera en vain l´exotisme de l´Orient. Car c´est l´Amérique qui l´attend.Les immeubles de verre et de béton de la capitale surplombent des jardins arrosés jour et nuit. Les souks sont à la gloire de Seiko, National et Sony. Assis sur des sièges recouverts de peaux de chèvres, les nomades modernes roulent en Mercedes ou en Range Rover. Futurisme étonnant quand on sait que la Fédération des Emirats n´a que onze ans d´existence, et que les Grandes Puissances ont ignoré la région du Golfe jusqu´au XIXe siècle. Ce sont les actes de piraterie commis à l´époque, qui attirèrent l´attention des Britanniques, pour aboutir au Traité de Paix Maritime Perpétuelle signé en 1853.L´effondrement du commerce des perles durant la dépression économique des années trente n´a pas hypothéqué la vigueur du jeune État qui, à l´image de sa capitale Abou-Dhabi, est d´abord un étonnant défi au désert, au marécage salé, à l´hostilité de l´environnement. La ville ne doit son existence qu´à d´incessants travaux de remblais qui la rehaussent au-dessus de la mer. Et l´eau qu´on y boit est de l´eau de mer distillée.
Rédigez votre propre commentaire