On appelle les femmes de cette ville les abeilles ou les pigeons. Elles sont séduisantes et toutes cultivent des carrés de jasmin, de menthe sauvage, de lycopode, de lierre, de lavande, de laurier, d´iris, de liseron et en cachette des hommes une plante rare, « la jalousie ». La jalousie est une fleur qui ne pousse qu´à Nedroma ou Rayhana, qu´importe. Je suis jaloux. Tout le monde est jaloux ! Othello, lui aussi, était jaloux. Après avoir appris la nouvelle de la mort de son père, Hazar, jeune ingénieur spécialisé dans le traitement des dattiers du sud, retourne dans sa ville natale. Dans la maison où il à grandi, il revoit Sara, sa belle-mère juive, seconde femme de son père, toujours belle, jeune et désirable. De l´une des chambres provient la voix de sa demi-sueur, Aya, frappée de malédiction car de mère juive et séquestrée pour avoir été violée par Hazar des années plus tôt. Et toute la mémoire de cette maison, où la jalousie à infusé dans les parfums d´encens, lui revient la cohabitation entre les épouses toutes deux tisseuses, ses six sœurs cuisant dans la frustration, son demi-frère hermaphrodite Isaac... Tout comme La Soumission et Haras de femmes, Les Gens du parfum est une nouvelle variation poétique et musicale sur le thème du désir étouffé, du désir interdit dans une famille arabe.
Rédigez votre propre commentaire