Je suis de l'avis de cet exilé russe opposé à Staline, qui n'a eu cesse de le combattre et qui s'est consacré à la philosophie après sa mort : le pouvoir autoritaire doit être dénoncé avant sa disparition, sinon l'intellectuel engagé participe par son silence à sa reproduction sous une autre forme.Haytham Manna aurait souhaité n'avoir jamais pour devoir le récit des parias de Damas. Les pouvoirs en place et son état d'urgence, contraint et permanent, en ont voulu autrement. Les mots lui ont été arrachés par nécessité, pour ne pas être coupable. Les Parias de Damas c'est le récit de sa vie, de son pays, la Syrie, de tous les exilés et des semis-citoyens torturés, emprisonnés, tués pour avoir voulu récupérer ce sur quoi l'oppresseur veut garder contrôle : la liberté.Haytham Manna est Président de l'Institut Scandinave des droits de l'Homme, opposant syrien en exil depuis 1978. Principale figure de l'opposition laïque démocratique du progrès en Syrie. Il est l'auteur d'une cinquantaine de livre en arabe, en français et en anglais. Notamment The Short Universal Encyclopaedia of Human Rights, Daech : L'Etat de la barbarie, Violence et torture dans le monde arabe.
Rédigez votre propre commentaire