Écrits vers l´an 135 de l´Hégire (752 ap. J.-C.), ces mots, dus à l´un des plus célèbres écrivains du monde arabe, marquent la précocité de l´apparition de l´esprit critique dans le domaine religieux au sein de cette civilisation. Ils contrastent fortement avec les images généralement reçues, qui oscillent entre le doux entêtement - marqué par le « fatalisme » - et la violence fanatique. Dans quelle mesure ces images sont-elles le seul produit de la méconnaissance d´autrui? Dans quelle mesure sont-elles justifiées par les divers mouvements fondamentalistes qui, périodiquement depuis au moins le IIIe/Ixe siècle, cherchent à imposer des orthodoxies au monde arabe et à l´Islam? Nous ne l´envisagerons qu´indirectement, car notre but ici est d´attirer l´attention sur l´existence de cet esprit critique à l´intérieur du domaine religieux.
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