"Pendant le IIIe millénaire avant notre ère, l´Égypte offre déjà le spectacle d´un pays bien organisé, sous un régime centralisé. Toutes les activités sont dirigées magistralement par la Cour de Pharaon, et leur influence s´étend au-delà des frontières, aux régions que cette civilisation, guidée par ses intérêts, avait pu atteindre. Une seule langue groupe tous ces hommes, l´égyptien, qui s´écrit à peu près sur toute l´étendue du royaume, sans qu´on y remarque des différences locales "" Une conception grandiose de l´Etat se trouve exprimée sur nombre de monuments imposants, dont plusieurs sont parvenus jusqu´à nous. Les inscriptions de l´Ancien Empire (2700-2200) conservent le premier écho d´un monde sans histoire, et jusqu´à présent elles sont les seules à nous renseigner sur les événements du pays du Nil et de ses environs. De ce fait elles gardent un intérêt historique exceptionnel, quel que soit le motif ou le but qui les à suscitées. En dépit du nombre limité de ces sources, c´est leur présence qui établit l´image unifiée de la civilisation d´où elles émanent, qui montre le rôle de l´Etat pharaonique et qui permet de comprendre des témoignages archéologiques. De ce moment le pays et la nation égyptienne reçoivent une identité précise que les seuls vestiges de la civilisation matérielle, si nombreux qu´ils soient, ne sauraient suffire à manifester. "
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