Pratiques des harems Marocains

Le Maroc Médical, journal de la médecine et des médecins du Maroc, à eu la bonne fortune de publier, dès ses premiers numéros, une documentation abondante, et de première main, sur la médecine, telle que la comprennent et la pratiquent les marocains.Sachant que les remèdes, dans toutes les anciennes civilisations, sont le secret des vieilles, - chez nous, encore, ne croit-on pas souvent aux remèdes de bonnes femmes plus qu´aux formules complexes des chimistes ? nous nous étions adressés à Mme A. R. de Lens, qui est, incontestablement, l´écrivain le mieux renseigné sur ce qui se passe dans les harems. Petite fille et fille de médecins parisiens, - son arrière-grand-père, A. de Lens, fut Inspecteur général des facultés de médecine, et membre de l´académie, et son père, E. de Lens, était professeur agréé de chirurgie et chirurgien des hôpitaux -, Mme A. R. de Lents ne pouvait manquer de s´intéresser à l´art de la médecine.Avant les recherches complètes qu´elle entreprit, à notre instigation, elle s´était déjà documentée sur la question, pour la préparation de ses ouvrages sur les mœurs du pays. Admise dans toutes les familles marocaines, grace à sa connaissance de la langue et des coutumes arabes, grace aussi aux sympathies qu´elle à acquises auprès des marocains et à la confiance qu´elle leur inspire, Mme A. R. de Zens sut « faire parler les veilles », et ce sont leurs secrets, recueillis en grand mystère et souvent avec nulle difficultés, qu´elle livra, durant près d´une année, aux lecteurs du Maroc Médical.