Au Maroc, rares sont les recherches sociologiques qui portent sur le choix du conjoint. Celles qui existent sont ponctuelles. Les autres études se limitent au domaine normatif du droit. à ma connaissance, cette enquête est la première du genre qui est fondée sur un échantillon dont la taille avoisine les 1400 individus. Elle n´a certes pas un échantillon représentatif de la population marocaine, limitée qu´elle est à Casablanca , mais de par la taille de celui-ci, par le nombre d´entretiens non directifs qui ont servi de support à une première réflexion sur les stratégies matrimoniales des marocains, par la qualité du questionnaire qui traduit les hypothèses déduites de théories générales et quia permis la collecte- des données, cette recherche s´apparente aux grandes enquêtes internationales. Ses données permettent de répondre à de nombreuses questions théoriques qui intriguent le sociologue ou l´économiste mais qui sont également du plus haut intérêt pour les décideurs.Grace à cette enquête, nous disposons d´informations précieuses et riches sur les conjoints, leurs ascendants et descendants, les étapes qui conduisent à L´union, le mariage lui-même ainsi que sur les attitudes et opinions des acteurs. Ainsi est-il possible de mettre en évidence et d´éclairer les modèles matrimoniaux dominants de la société marocaine, les effets de la régulation sociale, notamment l´impact de la famille sur le choix du conjoint de ses membres, l´évolution des comportements matrimoniaux d´une génération à l´autre, la fécondité réelle et la fécondité idéale etc. Tous ces problèmes et bien d´autres encore peuvent être analysés en profondeur selon des variables socio-économiques comme le patrimoine, les revenus, le niveau d´instruction ou les pratiques religieuses.
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