Pour comprendre aujourd´hui la complexité des rapports entre l´Afrique noire et le monde arabe, il convient d´aller au-delà des faits d´actualité et de logiques politiques et diplomatiques parfois trompeuses. Il faut s´intéresser de plus près au jeu des acteurs sociaux, des réseaux, des clans ou des espaces qui mettent en relation Noirs et Arabes. Ce parti pris se veut délibérément à rebours des clichés simplistes et de l´a priori idéologique. L´approche « informelle» privilégiée dans ce numéro se démarque aussi volontairement de l´analyse en termes d´intérêts et de stratégies étatiques, sans toutefois la négliger totalement. De ce point de vue, force est de constater que les enjeux des rapports afro-arabes sont autrement plus complexes et équivoques qu´on veut bien le dire ou le croire. Au bout du compte, l´histoire tourmentée de ces rapports relève de la manipulation des images ou des représentations, tout autant que d´une solidarité virtuelle (islamique) qui peut encore apparaître bien utopique. Au sommaire également: le Nigeria, la Mauritanie, le Bénin, le Mozambique, la Guinée.
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