Les sursauts populaires arabes de l´hiver 2011 dans dix pays arabes (soit la moitié des pays membres de l´organisation pan arabe), signent la fin de l´exception arabe, marquée par la faillite de l´Etat rentier (miné par sa nature patrimoniale et grevé par les rentes de situation) et de son cortège de faillites.Ces faillites sont multiples : c´est d´abord celle de la libéralisation économique mise au service d´une oligarchie égoïste. C´est ensuite celle des régimes sclérosés qui ont eu recours à des aménagements de façade et à des ouvertures au rabais afin de vendre à l´étranger leur image de garants d´une stabilité devenue obsessionnelle pour l´Occident, au lieu d´engager des réformes véritables. C´est enfin également celle des grands projets politiques, des naufrages successifs des tentatives unitaires, des défaites répétées face à Israël, de la désintégration de l´Irak et de la scission du Soudan.La concomitance des deux soulèvements sur les deux versants du Monde arabe (l´Égypte au Machreq, la Tunisie, au Maghreb), la similitude des revendications et la cohérence de la démarche des acteurs, (principalement la jeunesse en phase avec les nouvelles technologies de communication, patissant de surcroît d´un chômage endémique, générant une oisiveté dangereuse, face à une bureaucratie sclérosée), ont signé l´échec patent du modèle arabe de développement, la faillite de ses dirigeants et l´inanité de leurs alliances internationales. Correspondant tournant au bureau régional de l´Agence France Presse à Beyrouth (1969 à 1979), responsable du monde arabo-musulman au service diplomatique de l´AFP (1978-1989), Conseiller du directeur général de RMC pour l´information (1989-1994), René Naba à couvert les négociations égypto-israéliennes de Mena House (Décembre 1978-janvier 1979), ainsi que les obsèques d´Anouar El Sadate au Caire (octobre 1981).
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