Au-delà de la blessure qui restera à jamais ouverte, la chute de Bagdad constitue la fin d´un monde : l´année zéro de notre temps. Cet essai se donne pour objet de réfléchir sur les mutations et les transformations que ce cataclysme à suscitées. Ces changements ont commencé à se frayer un chemin aux lendemains des attentats du 11 septembre. C´est ce jour-là que perceptions, analyses et politiques ont pris de nouveaux sentiers. Une ère nouvelle va s´ouvrir où violence et désir d´empire s´exprimeront de manière crue. Ces attentats et la préparation de l´expédition militaire sur Bagdad seront à l´origine du retour de cette négation de l´Autre et du refus de sa contemporanéité qui n´a jamais quitté les versions hégémoniques du discours de la modernité occidentale. Bagdad à consacré également la fin de cette illusion de voir naître un monde cosmopolite et multipolaire après la disparition de l´équilibre de la terreur qui à régné tout au long de la guerre froide. Mais Bagdad n´est pas seulement la fin d´un monde, l´année zéro de notre temps. Elle pourrait être aussi le début d´une nouvelle expérience, l´année un d´un nouveau monde. Un monde qui fait du cosmopolitisme et du respect de la différence ses principales caractéristiques. Un monde qui serait à l´écoute des métissages qui traversent nos sociétés et enrichissent l´universel par la pluralité des expériences de l´Autre. Mais un nouveau monde qui verrait également le monde arabe réinventer le politique en se libérant de ses mythes fondateurs et en s´inscrivant dans un dialogue ouvert et pluriel avec le temps du monde Hakim Ben Hammouda, universitaire, à publié plusieurs ouvrages scientifiques et essais. Il participe régulièrement aux questions de notre temps par voie de presse
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