Le nouveau régime iranien va-t-il à contre-courant de la modernité, comme on le pense généralement ? Comment appréhender la fusion des pouvoirs religieux et politique, institutionnalisée en Iran par la « guidance du juriste » ? Cest cet évènement inédit, doctrinal et institutionnel, quexplore cet ouvrage, dépassant les apparentes antinomies entre le religieux et le politique et mesurant le renouvellement sans précédent du droit et de la pensée chiite.La nouvelle constitution de 1979 constitue ici un épisode important et significatif : dans quel cadre laction du juriste religieux doit-elle sappliquer ? Ce juriste dispose-t-il des mêmes pouvoirs que le Prophète et les Imâms ? Le pouvoir et la souveraineté sont-ils enracinés dans le peuple ? Tels sont quelques-uns des termes du débat que Constance Arminjon restitue et analyse dans toute sa complexité. La fondation de la République islamique dIran à donné aux clercs les moyens de ne plus être les témoins passifs dune modernité perçue comme exogène et à constitué une de leurs réponses aux contraintes menaçant linstitution religieuse. Au-delà du cas iranien, lauteur prend en compte limportance des clercs dIraq et loriginalité du chiisme libanais. Cest ainsi tout un laboratoire politique et une modernité religieuse plurielle et paradoxale, que nous présente cet ouvrage. Top page
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