Il n´est pas facile d´être arabe de nos jours. Où que l´on se tourne, du Golfe à l´Océan, le tableau paraît sombre. Pourtant, sans remonter à l´âge d´or de la civilisation arabo-musulmane, il y eut un temps guère lointain où les Arabes pouvaient se projeter avec optimisme dans l´avenir. Comment en est-on arrivé à la situation actuelle ? Comment est-on parvenu à faire croire aux Arabes qu´ils n´ont d´autre avenir que celui que leur destine un millénarisme morbide ? Comment a-t-on pu déconsidérer une culture vivante pour communier dans le culte du malheur et de la mort ? à ces questions, Samir Kassir cherche à apporter des réponses nuancées et originales. Revisitant l´histoire contemporaine, il étudie l´irruption de la modernité en terre arabe et analyse l´ampleur des mutations qui ont bouleversé le champ social, au moins jusqu´au début des années 1970. Il conclut sur la conviction que rien, et surtout pas leur héritage culturel, ne devrait empêcher les Arabes d´être de nouveau les sujets de leur propre histoire. Né à Beyrouth en 1960, Samir Kassir était éditorialiste au grand quotidien An-Nahar et professeur d´histoire contemporaine à l´université Saint-Joseph. Il à été assassiné le 2 juin 2005 à Beyrouth, dans un attentat à la voiture piégée. Il est l´auteur de plusieurs livres parmi lesquels Histoire de Beyrouth (Fayard, 2003) et Liban, le printemps inachevé (édition posthume, Sindbad/Actes Sud, 2006).
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