Les Nations Unies ont déployé depuis 1965 d´inlassables efforts pour venir à bout du conflit du Sahara, mais en vain. La raison en est que la formule de l´autodétermination indépendance était inapplicable à une question qui relève du contentieux territorial traditionnel. Mais depuis 1991, une idée semble faire son chemin au sein des Nations Unies: l´octroi d´un statut d´autonomie territoriale aux populations sahraouies. Un nombre croissant d´Etats ont tendance aujourd´hui à privilégier cette option. Outre le caractère inapproprié du droit à l´autodétermination, il y à plusieurs facteurs qui sont derrière ce changement d´attitude. Il y a, d´abord, la mutation en cours du paradigme traditionnel de l´autodétermination - indépendance vers le droit à l´autodétermination démocratique qui, à l´heure de la mondialisation, permet de prévenir la désintégration des Etats par le recours à la formule de l´autonomie territoriale qui repose sur un partage de l´exercice de la souveraineté étatique avec des entités sub-étatiques. Il y a, ensuite, le fait que l´organisation d´un référendum d´autodétermination est devenue matériellement impossible en raison de l´impasse à laquelle est parvenu le processus d´identification du corps électoral du fait des positions irrémédiablement inconciliables des parties. Il y a, enfin, le caractère très avancé en termes de démocratie territoriale du type d´autonomie que vient de suggérer le Maroc et qui paraît, à l´analyse, comme une synthèse des expériences les´ plus réussies en matière d´autonomie territoriale comme celle de la Catalogne, des Iles d´Aland, des Iles Féroé ou du Groenland.
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