« Comment peut-on oublier que, de 1948 à 1967, pendant que la Vieille Ville était occupée par la Jordanie, les juifs n´avaient pas accès au mur des Lamentations, malgré l´accord signé entre les deux gouvernements ? À l´époque, les Palestiniens ne revendiquaient pas un Etat pour eux et ne mentionnaient jamais Jérusalem. Je défie quiconque de me prouver le contraire (. . .) »Élie WieselUn simple témoignage constitue-t-il une preuve ? La mémoire d´un résistant palestinien a-t-elle le poids, le prestige nécessaires pour relever le défi d´un prix Nobel de la paix ? Ce témoignage, le voici : la mémoire vécue d´un homme libre qui ne craint pas de parler à visage découvert.Sous forme d´un entretien réalisé en 1997 avec Rodrigo de Zayas, Abu Ali raconte une vie tout entière consacrée à la lutte armée et politique qui coïncide avec quelques-unes des pages les plus sombres du Proche-Orient : « Septembre noir », guerre civile libanaise, Intifada... Le destin hors du commun d´un militant ordinaire.Hassan Sharif jaubeh dit « Abu Ali » est né en 1943 à Jérusalem et vit aujourd´hui à Ramallah où il exerce les professions d´imprimeur, informaticien, éditeur et journaliste. Il ne désespère pas de retourner un jour vivre dans sa ville natale.Rodrigo de Zayas, romancier, traducteur et musicien, à déjà publié chez le même éditeur une tétralogie romanesque intitulée Ce Nom sans écho et un essai consacré à Ibn ´Arabi. Il est également l´auteur des Morisques et le racisme d´État (La Différence).
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