Aboul-Ala d´al-Maarra, qui vécut en Syrie au XIe siècle, est l´un des esprits les plus originaux de la tradition poétique arabe : d´ailleurs son œuvre exigeante sent encore le souffre pour certains. Il y exprime, en un style virtuose, une vision pessimiste de l´existence, avec une hauteur de vue et une liberté de ton rares. Lors d´un séjour en France, le principal intellectuel égyptien du XXe siècle, Taha Hussein, lui consacra un essai très personnel, qui nous fait pénétrer « dans la prison d´Aboul-Ala ». Ce n´est autre que le logis où le poète désespéré s´enferma pendant la majeure partie de sa vie, mais aussi la cécité qu´ils eurent tous deux en partage. Cet essai est un dialogue passionné entre deux grands esprits des lettres arabes.
Rédigez votre propre commentaire