Le Livre des idoles, exposé par écrit pour la première fois en 201 de l'Hégire/816, par l'auteur Abû al-Mundhir Hichâm Ibn Mohammad Ibn al-Kalbî, traite de l'idolâtrie arabe antéislamique. Il à apporté en son temps un éclairage édifiant sur une tranche de l'histoire religieuse de l'Arabie centrale et septentrionale. Le manuscrit d'Ibn al-Kalbî resta dans l'ombre des siècles durant. Il fallut attendre qu'un vent de renouveau soufflât sur le monde arabe, pour voir Ahmad Zakî l'éditer en 1914. L'ouvrage se limite « aux dieux importants » mentionnés dans le Qoran, et à quelques divinités secondaires. Ce livre n'est ni une histoire, ni un récit épique ou mythologique. C'est un corpus de divinités arabes ou adoptées. à sa lecture on découvre bien des aspects du paganisme arabe antéislamique, différent d'autres idolâtries. On imagine certaines scènes lointaines dans le temps, de la vie quotidienne de ces bédouins ; on comprend mieux pourquoi ni le judaïsme ni le christianisme n'ont pu se substituer au polythéisme arabe, et qu'il à fallu attendre l'Islâm pour voir les foules païennes de l'Arabie renoncer progressivement à l'idolâtrie et retourner à la religion pure d'Ibrâhîm. La traduction du texte intégral ici présentée aux lecteurs francophones et arabo-francophones leur permet, d'une part, de se faire une idée plus claire sur certains aspects de la vie religieuse de l'Arabie ancienne et, d'autre part, de mieux comprendre les passages du Qoran qui traitent de l'Unicité d'Allah et condamnent l'association à Dieu de divinités, en tant que produit de l'imagination humaine.
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