Dalila terminait sa gymnastique matinale. File vint se planter devant l´armoire à glace pour admirer à loisir son corps et son visage. « Je suis belle, indiscutablement, à moins que le miroir ne me renvoie une image trompeuse! Mes longs cheveux acajou. Mes yeux couleur de miel, chargés de rêves explosifs. L´arc impeccable de mes sourcils ... Mon nez, bien droit, rougit de mon anti-conformisme. Mes lèvres fines sont mieux faites pour boire et fumer que pour embrasser ! ... » Toujours debout devant la glace. Elle s´accorda un instant de réflexion. « Mes seins ne tombent pas. Ma poitrine garde fière allure. Quant à ma taille ... Un soupir, puis un sourire malicieux d´ici peu, par les bons soins de Krimo, elle aura l´air d´une barrique ... » Elle eut envie d´une cigarette qu´elle alla prendre sur la table de nuit. Elle venait à peine de l´allumer que l´on frappa à la porte, et elle entendit la voix de son père : - Tu n´es pas encore levée? Elle écrasa sa cigarette en vitesse et fit une pirouette devant le miroir en murmurant: « Le général ! Le général ! » Elle sortit et referma aussitôt la porte pour empêcher son père d´entrer. - Mon cours est à onze heures et il n´est que huit heures et quart.
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