On construit une usine à proximité du village de Béni-Allel si paisible auparavant, puis une route vient couper son jardin en deux, Rachid le héros de Lettres de mon jardin, assiste, la mort dans l´ame, à l´abattage de ses arbres, au saccage de ses fleurs. Il verse des larmes d´impuissance et de rage. Ensuite il se retire à Tizi, son village natal d´où, comme par le passé, il continue à travailler la terre et à partager épistoralement ses joies de montagnard avec Belaïd. Trois années d´intense bonheur s´écoulent et, comme dans ce monde tout à une fin, un beau matin d´avril, Rachid meurt dans son jardin. Respectant ses dernières volontés, sa femme le fait enterrer au pied d´un olivier, arbre qui à tant charmé ses yeux de vivant. «J´ai pris connaissance de vos lettres ... Ce qui me plait surtout, c´est la fraîcheur dans l´impression, le goût du bonheur simple, le sens de la vraie sagesse. » LOUIS OU-SAADA. Inspecteur général de l´enseignementL´AUTEUR Né à Béni Smaïl en 1933, Rabia Ziani est enÎî´e dans le cénacle des écrivains en publiant en 1981 son premier roman Le Déshérité. Les autres romans, qu´il écrivit par la suite - Nouvelles de mon jardin, Ma Montagne, La Main Mutilée - s´inspirent de sa profonde expérience de la terre Algérienne, sa patrie. Fils d´un pauvre paysan, il quitta l´Algérie pour la France dès l´age de quinze ans. Pendant de longues années le «déraciné» travaillait d´arrache-pied pour subvenir aux besoins de ses parents, et pour acquérir une instruction qui fit de lui un directeur d´école. Au cours de son existence mouvementée, il n´a jamais cessé d´observer les gens vivant autour de lui, et c´est à ces observations qu´il doit toute son œuvre.
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