Naguib Mahfouz s´est laissé convaincre par l´un de ses jeunes compatriotes déjà célèbre, le romancier Gamal Ghitany, de recueillir ses souvenirs. Il raconte son enfance et son adolescence dans les quartiers turbulents et populeux du vieux Caire, ou en Alexandrie, évoque son premier amour, « le plus grand », situe la genèse de ses grandes œuvres, précise sa conception de la littérature, parle des cafés où se retrouvaient les écrivains, les cinéastes et les artistes, autour d´un narghileh. Sans oublier les leaders nationalistes de l´Égypte, le président Nasser, et même les Frères musulmans. à travers ces pages, Mahfouz dessine l´alchimie qui fait se nourrir le rêvé du vécu. « Ce livre, par les vérités essentielles qu´il contient sur mon itinéraire et ma vie, m´a dispensé de l´effort de réflexion et d´écriture qu´aurait nécessité la rédaction de mes mémoires. » Ces entretiens paraissent, à Paris, conjointement avec la traduction en français des Fils de la médina, ce roman-fleuve de Mahfouz, souvent évoqué ici, interdit de publication en Égypte par l´université traditionnelle d´Al-Azhar, et qui valut également à son auteur les menaces des extrémistes religieux. Nous avions, les premiers dans le monde, en langue non arabe, proposé à la librairie un roman du futur Prix Nobel égyptien : Passage des miracles, en 1970. Depuis, Sindbad à fait connaître quatre livres du même auteur, d´autres encore sont en préparation
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