Une jeune Algérienne revient à Oran pour la mort de sa tante et revit les circonstances du meurtre de sa mère, en 1962 , une Normande catholique, mère de huit enfants franco-Algériens, est enterrée en grande pompe au cimetière musulman du village de son époux , une institutrice signe son arrêt de mort en racontant à ses élèves l´histoire de la femme découpée en morceaux... Entre folie meurtrière et résistance farouche, des femmes tentent de survivre dans le quotidien ensanglanté de l´Algérie de ces dernières décennies. Au fil des sept textes de ce recueil, c´est la respiration heurtée d´un pays en proie à la violence que fait entendre Assia Djebar, dans une œuvre tragique où esthétique et réalité n´ont nulle complaisance l´une envers l´autre. Auteur d´une œuvre importante, Assia Djebar à déjà publié chez Actes Sud Les Nuits de Strasbourg (1997) et Les Alouettes naïves (Babel n° 257). Oran, langue morte a, reçu le prix Marguérité- Yourcenar (1997) et le grand prix de la Paix de la foire du livre de Francfort (2000).
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