Il est en Kabylie un nom que tout le monde connaît, un poète dont tout le monde vénère la légende : Si Mohand ou Mehand des Ath-Irathen. Cette popularité est d´autant plus remarquable que l´œuvre de Si Mohand n´a été véhiculée, chez un peuple alors illettré et dont la langue ne s´écrit pas, que par la parole ou le chant. On peut aussi se demander comment un poète profane à pu devenir l´incarnation d´un peuple dont la réserve n´est pas la moindre vertu et qui considère comme immorale la musique chantant l´amour. Lorsqu´on appelle le musicien afin d´animer une fête, c´est pour qu´il crée cette atmosphère facile des jours de liesse, un moment de détente où il est permis de lacher bride, puis, la fête terminée, on lui paie le prix convenu et on se hate de l´oublier.
Rédigez votre propre commentaire