Jasmin sur les nuits de juillet. Chanson Pour deux étrangers qui se rencontrent sur une rue qui ne mène nulle part Qui suis-je après ces deux yeux en amande? Dit l´étranger Qui suis-je après ton exil en moi? Dit l´étrangère Prenons garde alors, à ne pas remuer le sel des mers anciennes Dans un corps qui se souvient Elle lui restituait son corps chaud Et il lui restituait son corps chaud Ainsi les deux amants étrangers laissent leurs amours en désordre Comme ils abandonnent leurs sous-vêtements entre les fleurs des draps"" (in Nuit qui déborde du corps) C´est, comme toujours, au croisement de l´expérience individuelle la plus intime et de la mémoire collective que se situe ici Mahmoud Darwich. Dans une poésie qui prolonge les mythes du Proche-Orient ancien mais aussi les grandes odes de l´Arabie anté-islamique pour dire l´exil, le temps suspendu, et une identité irréductible, enracinée dans la langue arabe. Mahmoud Darwich, né en 1942 à Birwoa, près de Saint-jean-d´Acre, est unanimement considéré comme l´un des plus grands poètes arabes contemporains. Auteur de plusieurs ouvrages maintes fois réédités, il à publié chez Actes Sud, en 1994, un recueil de poèmes, Au dernier soir sur cette terre, puis un récit, Une mémoire pour J´oubli."
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