C´est bien d´un voyage dont il s´agit. D´une parenthèse. D´un retour nécessaire, même s´il n´a pas été définitif. En 1997, en août et septembre, puis en 2008, l´auteur est retourné dans le pays qu´il à dû quitter, contraint et forcé. Il raconte ces mois de retrouvailles, plongée douloureuse dans l´histoire récente de l´Algérie: celle d´une période de sang et de larmes, où l´intolérance multipliait les massacres. Alors, Abdelmadjid Kaouah prend sa plume d´homme engagé pour faire partager sa douleur et ses combats, pour dire son amour des autres, proches, frères humains. Mais il sait troquer cette plume acérée pour celle, plus douce, de l´écrivain qu´il demeure, envers et contre tout : dès qu´il évoque les lieux et les paysages d´Algérie, depuis Alger vue du ciel jusqu´aux étranges gorges de la Chiffa, ses mots se font tendres, chargés d´images et de couleurs, au point que l´on se demande très vite comment tant d´horreur à pu naître devant tant de beauté. Et surtout, ce texte inspiré porte en filigrane, au long de ses pages, un message essentiel et d´apparence faussement banale: l´intolérance n´est d´aucun peuple ... l´humanisme et la fraternité non plus. L´espoir est vivant. Abdelmadjid Kaouah est né en 1954 en Algérie. Écrivain et journaliste) il à dû s´exiler à la suite des événements tragiques qui ont frappé son pays et vit aujourd´hui en France.
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