Rabi´a al-´Adawiyya est la sainte la plus célèbre de l´Islam. Elle est l´objet d´une vénération qui se poursuit encore de nos jours, aussi bien au sein des milieux populaires que des cercles soufis. Son culte n´est guère précédé que par celui rendu aux filles du Prophète elles-mêmes. Ses paroles et ses poèmes, recueillis et transmis au fil des siècles par une chaîne ininterrompue de spirituels, souvent parmi les plus grands, conservent aujourd´hui encore toute leur actualité et constituent un enseignement des plus précieux pour tous ceux qui sont en quête d´une réalisation intérieure. Sa vie de même est un exemple non seulement pour toutes les femmes mais aussi pour tous les hommes, qu´ils soient musulmans ou non. Dans le Langage des oiseaux, ´Attar écrit qu´« elle n´était pas une femme ordinaire mais plutôt l´équivalente de cent hommes. » Elle à été reconnue comme telle par tous les grands maîtres spirituels de son temps aussi bien que des siècles suivants de Ghazalî au Shaykh ´Alawî en passant par Ibn ´Arabî et Rûmî, Toujours selon ´Artar, son plus prestigieux biographe, « aussi bien en termes de pratiques spirituelles que de gnose, Rabi´a n´avait pas d´égal à son époque. Avant même l´existence des confréries soufies telles que nous les connaissons aujourd´hui, « les hommes ont vu en elle une seconde Marie, une pure soufie . » On ne peur traiter de soufisme sans la mentionner. Cette étude, la plus exhaustive écrite à ce jour, retrace la vie de cette sainte irakienne et répertorie, non seulement ses actes et la quasi-totalité des paroles et poésies qui nous sont parvenues d´elle, mais en rappelle les racines aussi bien coraniques qu´issues de la vie du Prophète. Jean Annestay à traduit l´historien d´art et métaphysicien hindou Ananda Coomaraswamy (La Porte du Ciel, Dervy, 2008) et prépare une étude sur la femme dans l´Islam et dans le soufisme.
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